Il y a quelques années, à peine 15 % des contrats obtenus par RSI Environnement provenaient du Québec. Mais les choses ont changé depuis trois ans. Aujourd'hui, près de 60 % des contrats sont québécois. Jean-François Landry est d’avis qu’avant « les gens n'étaient pas prêts » . Selon lui, une certaine conscience environnementale s’est dessinée au cours de la dernière décennie. Une volonté politique et des entreprises seraient également à l’origine de cette tendance.
« C'est un changement d'attitude, je pense, qui a été causé par la prise de conscience québécoise au point de vue environnemental. Je pense que les politiciens, aussi, on n'a qu'à penser à notre ministre, ici, dans la région et à Sylvain Gaudreault, député de Jonquière, qui ont fait en sorte de faire changer les façons de faire et les règles gouvernementales qui permettent de traiter plus de sols au Québec », précise-t-il.
L'ingénieur de formation a observé, au fil des années, un changement d'attitude au sein de la clientèle. Par le passé, les clients cachaient leurs besoins de décontamination. Ils faisaient appel aux services de l'entreprise presque en catimini. Les entreprises ne se cachent plus d'opter pour cette solution. M. Landry observe une certaine fierté à « régler les problèmes du passé ».
Malgré ce gain énorme observé au cours des dernières années, l'entreprise du Saguenay aimerait traiter davantage de matières provenant du Québec. Pour y parvenir, le président de RSI Environnement prône une modification des processus d’appels d’offres. Il plaide ainsi pour des obligations de rendements optimums de décontamination, et ce, tant pour les appels d'offres publics que privés.
« Au Québec, c'est malheureux, mais beaucoup de sols s'en vont dans d'autres provinces. Également, on va faire du déclassement de sol. On va baisser à un certain critère pour pouvoir l'enfouir après », expose Jean-François Landry.