Le Conseil patronal de l’Environnement du Québec s’est réjoui de l’adoption du règlement, qu’il juge essentiel « afin que cessent les pratiques illégales en la matière ».
Réseau Environnement, un regroupement d’experts de l’industrie et du secteur public, a aussi salué l’initiative. « On est très contents, on a poussé beaucoup là-dessus », affirme sa PDG Christiane Pelchat. Son organisme compte maintenant pousser pour que la traçabilité soit étendue le plus rapidement possible aux rebuts de construction et démolition, un secteur où des déversements illégaux ont aussi été détectés. Il souhaite aussi que de nouveaux débouchés soient trouvés pour la réutilisation des sols faiblement contaminés.
« Ce sont de très bonnes nouvelles », renchérit Richard Mimeau, directeur général du Conseil des entreprises en technologies environnementales Québec.
« On est heureux de voir que tout le monde va pouvoir jouer sur un pied d’égalité et que les marchés parallèles vont disparaître », dit-il.
Jean-François Landry, président de l’entreprise de décontamination RSI Environnement, voit la nouvelle comme une bouffée d’air frais.
« Avec le gouvernement en place, ça n’avance peut-être pas toujours aussi vite qu’on veut, mais ça avance. Juste le fait qu’ils en parlaient depuis deux ans, ça nous a aidés, on sent qu’il y a un virage. La prochaine étape serait d’harmoniser la réglementation avec l’Ontario, parce que certains clients vont encore là-bas enfouir des sols, ce qui est pas mal moins cher que d’utiliser la décontamination ici au Québec », affirme le dirigeant, dont les installations emploient 65 travailleurs syndiqués à Saint-Ambroise, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.