Un nouveau service nommé Epivert voit le jour au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour disposer de façon sécuritaire des masques, gants, blouses et articles de protection jetables. Le projet s’inspire des méthodes utilisées pour la récupération des débris d’amiante.
21 février 2021 3h00
Mis à jour à 7h44
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Epivert: un nouveau service pour disposer des masques au Saguenay-Lac-Saint-Jean
Myriam Gauthier
Myriam Gauthier
Le Quotidien
Un nouveau service nommé Epivert voit le jour au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour disposer de façon sécuritaire des masques, gants, blouses et articles de protection jetables. Le projet s’inspire des méthodes utilisées pour la récupération des débris d’amiante.
Après un projet pilote mené à l’automne, Epivert lance ses boîtes en Coroplast accueillant d’épais sacs en plastique permettant d’y jeter des équipements de protection individuels jetables, aussi appelés ÉPI. Les boîtes peuvent être installées dans le milieu de la santé, dans les écoles ou les commerces.
Si le concept peut paraître simple à première vue, une réflexion plus approfondie se cache derrière ces boîtes vertes et blanches d’une capacité de 160 litres. Véronique Tremblay, superviseuse et adjointe à la direction générale du Groupe BeauQuartier, qui détient cinq résidences privées pour aînés (RPA) à Jonquière, Alma et Roberval, est à l’origine du projet.
Elle voulait trouver une façon plus sécuritaire de disposer dans ces milieux des équipements de protection jetables afin de réduire les risques de contamination à la COVID-19.
« La problématique, c’était d’en disposer de manière sécuritaire », partage celle qui est également infirmière auxiliaire superviseuse et dont trois résidences du groupe ont été aux prises avec une éclosion cet automne.
« On peut les mettre dans une petite benne, mais ce n’est pas sécuritaire pour les gens qui les ramassent et les gens autour aussi », estime-t-elle.
Les visites de l’équipe de prévention des infections du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la région l’ont également encouragée à vouloir trouver une alternative aux traditionnels sacs de poubelles utilisés pour jeter les équipements de protection.
« On m’a souvent dit qu’un sac de poubelles, c’est un gros risque de contamination, parce que c’est trop mince. Ils nous demandaient de mettre plusieurs sacs pour empêcher la contamination », explique-t-elle en entrevue avec Le Progrès, au sujet des conseils donnés par l’équipe qui faisait la tournée de résidences de la région.
Elle s’est alors tournée vers Denis Tremblay, ex-président du Groupe Démex-Centrem, et qui est également son beau-père, avec qui elle est devenue partenaire d’affaires dans ce projet.
Le fondateur du groupe, dont le bureau-chef est situé à Chicoutimi, s’est inspiré de son expertise en désamiantage de bâtiments pour élaborer une méthode semblable à la récupération et à l’élimination des débris d’amiante.
« J’ai adopté le même principe d’emballage que quand on récupère l’amiante dans des sacs spécialement conçus pour ça, avec des épaisseurs. Ce sont des sacs identifiés “asbestos” [amiante, en anglais] », explique-t-il.
Les sacs sont ensuite placés et scellés dans un nouveau sac transparent permettant de montrer qu’il s’agit de contenu contaminé, avant d’être récupérés par une personne portant une tenue de protection. Le service sera offert tout d’abord dans la région, mais pourrait être étendu par la suite.